Pollution Numérique – Le Québec est le paradis du courriel vert
Faire le ménage de sa boîte de courriels n’a que peu d’impact sur la pollution. Parce que tous les messages électroniques ne sont pas égaux, qu’ils transitent par un centre de données du Québec, de l’Ontario ou d’ailleurs dans le monde.
Toutes sortes d’informations concernant la pollution des courriels circulent dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans les formations en entreprise. Une seule et même statistique est généralement avancée : envoyer un simple courriel sans pièce jointe émet 4 g d’équivalent en CO2.
Pour le professeur en écoconseil à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Jean-François Boucher, cette donnée est loin de la vérité, à tout le moins au Québec. Le chercheur, qui a réalisé une étude sur le sujet, estime plutôt l’émission de CO2 d’un courriel envoyé dans la province à 0,4 g, soit dix fois moins.
«Le problème, c’est qu’on regarde les statistiques des autres et on essaie de l’appliquer à notre réalité.»
— Jean-François Boucher, UQAC